30/04/2025
Quand on parle de viticulture, on parle de tout ce qui concerne la culture de la vigne. L’objectif ? Obtenir des raisins de qualité, qui seront ensuite transformés en vin. Imaginez un vigneron dans ses vignes, sécateur en main sous le soleil d'été, ou vérifiant l’état des grappes en automne : c’est lui, le professionnel de la viticulture.
Le vigneron est donc, en quelque sorte, un agriculteur spécialisé. Mais attention : dans ce métier, la patience est reine. Une vigne plantée aujourd’hui ne donnera pas de vin avant plusieurs années. Les décisions prises par le viticulteur aujourd’hui impacteront donc la qualité de ses raisins dans cinq, dix voire vingt ans. Pas de pression, hein !
De plus en plus de viticulteurs passent à des méthodes plus respectueuses de l’environnement, comme la viticulture biologique ou la biodynamie. Moins de pesticides, plus de respect du sol, parfois même des pratiques calquées sur les cycles lunaires… Certains diront que c’est ésotérique, d’autres que c’est l’avenir du vin. Mais ça, c’est une autre discussion !
Après la viticulture vient l’œnologie, c’est-à-dire toutes les étapes qui transforment ces jolis raisins en vin. Si la viticulture s’occupe de la vigne, l’œnologie prend le relais dans le chai (et parfois dans le laboratoire). L’œnologue est celui ou celle qui supervise la vinification, c’est-à-dire le processus de transformation du sucre du raisin en alcool par fermentation. Et croyez-moi, ce n'est pas juste une affaire de laisser-faire : c’est une vraie science !
Peut-on être à la fois vigneron et œnologue ? Bien sûr ! Beaucoup de petits producteurs de vin cumulent les deux casquettes. Mais dans les entreprises vinicoles plus importantes, les deux rôles sont souvent bien distincts.
Saviez-vous qu’en France, moins de 2 000 œnologues sont officiellement diplômés chaque année ? Ce métier requiert un diplôme spécifique, souvent un master en œnologie, obtenu après cinq années d’études post-bac. Quant aux vignerons, ils sont environ 85 000 en France, dont une grande partie gère de toutes petites exploitations familiales.
La viticulture et l’œnologie, c’est un peu comme deux maillons d’une même chaîne. L’un sans l’autre, impossible de produire un vin digne de ce nom. Ils partagent un objectif commun : révéler tout le potentiel du raisin et du terroir dans le verre. Cependant, l’un s’arrête à la vendange, alors que l’autre prend le relais au chai.
Imaginez une équipe de rugby : la viticulture, c’est comme l’entraîneur et les premières phases de jeu, où tout le travail consiste à préparer une bonne attaque. L’œnologie, c’est le joueur qui marque l’essai… ou qui ajuste la passe pour que l’équipe atteigne la perfection. Sans l’un, l’autre ne sert à rien (et inversement) !
Et vous, lorsque vous goûtez un vin, arrivez-vous à repérer les traces du travail du viticulteur ou de l’œnologue ? Non ? Pas de panique, c’est un apprentissage comme un autre.
Un vin très fruité qui reflète le terroir porte souvent la marque d’une viticulture soignée. Un vin complexe au boisé subtil ou aux bulles fines (dans le cas du champagne) montre le talent d’un œnologue chevronné. Avec l’expérience, vous apprendrez à repérer ces signatures — et à mieux apprécier le travail de chacune de ces professions passionnantes.
Alors, que diriez-vous de partir à la découverte de ces deux univers sur le terrain : une balade dans les vignes, une visite de chai, ou même une initiation à la dégustation ? Bonne nouvelle : beaucoup de domaines viticoles proposent ces expériences. Vous verrez, c'est le meilleur moyen de comprendre (et de savourer) la différence entre la viticulture et l’œnologie. Santé à vous !